vendredi 6 juin 2008

Sur notre chemin, les séchoirs à coprah ...

Il est trés facile de reconnaitre l'odeur sûre et rance du coprah qui se dégage des cocoteraies ou des séchoirs à claies parsemés dans les îles. Le coprah (du tamoul kopparah) est le résidu sec de la matière blanche qui tapisse l'intérieur de la noix de coco. Riche en matières grasses végétales (la palmitine), il est collecté par les goélettes qui l'achemine vers Papeete où il sera broyé, chauffé, pressé et raffiné dans une huilerie avant d'être vendu à des industries alimentaires et cosmétiques.L'exploitation du coprah a été introduite par les missionnaires vers la fin des années 1860 constituant depuis une activité économique essentielle dans de nombreuses îles et atolls.
De vastes cocoteraies furent plantées, provoquant un boulversement sans précédent du paysage (notamment dans les Tuamotus).
Les coprahculteurs se rendent dans les cocoteraies où ils rassemblent les noix de coco tombées par terre. D'un coup de machette, ils les fendent puis retournent les demi-noix pour les laisser sécher au soleil pendant quelques jours.La 2ème opération consiste à évider la noix de coco : le coprahculteur sépare l'amande séchée de la coque.
Les copeaux récoltés sont alors déposés sur des séchoirs à coprah, sortes de claies surélevées surmontées d'un toit mobile destiné à les protéger de la pluie, jusqu'à dessiccation complète.Enfin, ils sont empaquetés dans des sacs de toile de jute, pesés (le coprah est vendu au poids) et remisés en attendant le passage des goélettes.Alors qu'en 1900, le coprah représentait environ 40 % des exportations totales des Etablissements français d'Océanie (EFO), aujourd'hui, il ne constitue plus une source de revenu suffisante pour les exploitants tant le prix de vente a baissé ... ils sont donc obligés de se diversifier.

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